Prenant la succession de la Grand Prix, berline emblématique qui s'inclinera après 45 ans de carrière, cette Pontiac G8 dissimule à peine ses dessous australiens et marque un retour à la propulsion chez Pontiac.


Globalisation victim

Tantôt modèle haut de gamme, tantôt sportive, tantôt berline familiale, la Pontiac Grand Prix a exploré divers segments au gré de ses générations depuis son lancement en 1962. Américaine pure souche, elle cède sa place à l'occasion du Salon de Chicago (9-18 février) à un modèle trop éloigné d'elle pour hérité de sa classique appellation. La G8 est directement dérivée de la nouvelle Holden Commodore, berline de la filiale australienne de GM. Ce n'est qu'une demi-surprise aux Etats-Unis puisque le patron du groupe, Bob Lutz, avait annoncé vouloir importer la Commodore sur le sol américain lors du salon de Detroit en janvier dernier. Cette G8 est la première berline à roues arrière motrices de Pontiac depuis le retrait des Bonneville et Parisienne en 1986. La marque n'avait cependant pas tiré un trait sur les propulsions, comme en témoignent le coupé GTO (arrêté en 2006), et le roadster Solstice, désormais connu en Europe sous le nom d'Opel GT.



Une boîte mécanique au programme !

Cette « mid-size sedan » dévoilée via un show-car proche de la série reprend les traits classiques mais dynamiques de la Commodore. Seule la présence d'une calandre typiquement Pontiac la distingue réellement. Même recette dans l'habitacle, que la marque américaine a subtilement personnalisé mais qui garde son style austère et rigoureux. La G8 sera disponible en 2 versions : G8 et G8 GT. La version de base emploiera un V6 3.6 de 261 ch accouplé à une boîte automatique à 5 rapports. Pour sa part, la variante musclée profitera d'un V8 6 litres de 362 ch et d'une transmission automatique à 6 rapports. Dans les deux cas, une boîte mécanique optionnelle à 6 rapports sera également de la fête. Lancée en août prochain, cette « Américaine » sera produite sur le site d'Elizabeth, dans le sud de l'Australie...